Nouvelles du Je

D'après "Écrits" de Daniil Harms - Traduction Jean-Philippe Jaccard

 

 

 

 

 

 

© Zvonock


Création le 15 octobre 1996 au Théâtre de la Balsamine (Bruxelles), le 7 novembre 1996 au Théâtre l’arc-en-ciel de Rungis (F), le 9 novembre au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine (F), le 7 janvier 1997 à la Maison de la Culture de Tournai (B).
Reprises : février 1999 aux Brigittines (Bruxelles), mai 2002 au Théâtre Les Tanneurs dans le cadre du KunstenFestivaldesArts, décembre 2002 au Théâtre d'Angoulême Scène nationale(F).


Après un long atelier de préparation, nous créons "Donne moi tes yeux, j'ouvrirai une fenêtre sur ma caboche", montage de textes à partir de l’œuvre de l’auteur russe Daniil Harms, au Théâtre de la Balsamine.  C’est aussi la rencontre avec un auteur vis-à-vis duquel j’ai un sentiment de quasi-fraternité.
L’humour de Daniil Harms, s’il est sauvage, brutal, sanglant, n’est ni absurde, ni noir, mais rouge. De ce rouge sang qui a maculé l’époque stalinienne, comme il macule aujourd’hui la nôtre. Le « miracle » Harms est là : qu’on le veuille ou non, le monde en crise dont rit et pleure Harms, c’est le nôtre.

 

Distribution :

 

Interprétation : Lula Bery, Pierre Dherte, Patrick Goossens, Estelle Lannoy, Myriam Saduis / Berti Gonzales (reprise), Dominique Tack.
Mise en scène : Xavier Lukomski
Assistanat : Berti Gonzalez
Scénographie : Fabienne Damiean
Costumes : Françoise Colpé
Accessoires : Isabelle Marcelin
Lumières : Xavier Lauwers
Production : Théâtre des 2 Eaux, Théâtre de la Balsamine, Les Brigittines, avec l'aide de la Communauté française - Service des Arts de la scène

 

Presse :



SUPERBE SPECTACLE, TONIQUE ET FULGURANT À LA BALSAMINE
«... Xavier Lukomski a dégoupillé une grenade.  Ses grains d'humour ont ravagé l'assemblée.  Son jus, rouge sang, tachait l'air.  Ce fruit-dynamite s'appelle Daniil Harms. (...)  C’est une écriture de la catastrophe. Mais quelle drôlerie pugnace dans sa description, quel absurde grinçant, quelle jubilation à traquer le ridicule au tréfonds du cauchemar!…
Sur une scène-capharnaüm,... six acteurs hauts en couleur, affublés de costumes on ne peut plus farfelus, content ou s'amusent à jouer de quotidiennes saynètes.  Elles sont fables dont la morale non désignée s'impose par l'absurde ou l'allusif.  Elles sont décapantes et cruelles.  Ici on fait du théâtre avec tout ce qui tombe sous la main et le jeu est roi, puisqu'il fallait être pitre et schizophrène pour échapper à l'anéantissement. (...)  Une fulgurante découverte.
Claire Diez - La Libre Belgique – 18 octobre 1996

UN GÊNEUR FÉROCE ET DÉSOPILANT
« L'humour féroce de Daniil Harms retrouve toute son actualité dans le réjouissant bric-à-brac de Xavier Lukomski.  (...) Une action qui file à toute vitesse. Des gags incessants, des surprises en cascade, des comédiens qui s’en donne à cœur joie. Xavier Lukomski aborde l’univers de Harms sous forme d’un délirant cabaret du quotidien, un fourre-tout clownesque où les pétards de l’imagination font constamment dérailler la bienséance. (...)
Histoires courtes, aphorismes, mini-vaudevilles, les textes de Harms prennent des formes multiples.  Loin du naturalisme, tout ce qui est raconté ici est joué, illustré, sonorisé, dévoyé.  Dans une scénographie bric-à-brac malicieuse de Fabienne Damiean, la mise en scène s'éclate entre Tex Avery, Achille Zavatta, Monthy Python, music-hall et cabaret dadaïste.»
J.M. Wynants - Le Soir – 18 octobre 1996


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