OÙ L'ART ET LA VIE SE MESURENT
Déroutant et familier, émouvant et drôle, un premier spectacle Hirata à Bruxelles.
L'art, la guerre, le monde extérieur : le contexte et la vie tout entière traversent "Tokyo Notes", tel un papier filigrané. Paroles et gestes, dans le silence muséal, ont des résonnances musicales.  Vingt individus se croisent en ce lieu apparemment neutre mais qui se charge d'autant d'histoires personnelles ou collectives. (...) Sans jamais chercher l'"effet", la mise en scène de Xavier Lukomski rend justice à ce léger vertige : l'apparente légèreté des propos échangés, la profondeur des chagrins, des joies, des désarrois, la soudaineté fugace des décalages.
Mis en espace (et quel espace! du plateau aux coursives, devant, derrière) avec justesse, vingt comédiens portent, par un jeu en retenue, toute cette humanité concentrée. (... Ils) incarnent, en groupes changeants, en fluides entités ou heurts d'attitudes et de paroles, entre l'intime et le collectif - la géographie subtile des relations humaines.
Marie Baudet, La Libre Belgique, 14/02/08


DES QUESTIONNEMENTS INTIMES ET UNIVERSELS
Une vingtaine de comédiens belges endossent ces rôles plus vrais que nature... tous ressemblent à des gens que nous pouvons croiser chaque jour dans la rue. Ou au musée. Tous parlent, réagissent, s'interrogent comme nous.  On est très loin des clichés occidentaux sur la culture japonaise.(... ) Il y a pourtant dans l'ensemble une petite musique très personnelle dans cette manière qu'a l'auteur d'utiliser le langage quotidien pour évoquer avec humour et subtilité les grands drames qui nous touchent.  Xavier Lukomski met tout cela en scène avec un sens certain de l'espace et du rythme...
Jean-Marie Wynants, Le Soir, 14/02/08


PARTITION JAPONAISE SANS FAUSSE NOTE...
(...) Oriza Hirata est un artiste à la poétique épurée et vibrante d'émotions... "Tokyo notes" (...) est un kaléidoscope de microscopiques moments de vie, zénitude et sentiments à peine effleurés au programme. (...) Pas de psychologisme torturé ici. Juste une scène qui représente l'humanité dans ce qu'elle a de plus simple (...) Une sorte de polyphonie pour voix et silences, cathédrale orientale de mots et d'air... (...) un spectacle fin, qui nous transporte vers une universalité sensible. Et le voyage est à recommander, chaudement!
Isabelle Plumhans, demandezleprogramme.be

 


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